14/11/2022

Les rôles du manager pour lutter contre l’absentéisme

Qu’il soit de courte ou de longue durée, l’absentéisme touche toutes les entreprises, et plus ou moins tous les secteurs d’activité. Une préoccupation majeure, qui n’est peut-être pas du fait seul de la COVID-19.

 

Bien avant le début de la pandémie, les chiffres parlaient déjà d’eux même :

En 2019, le nombre de jours moyens d’absence des salariés Français était déjà en moyenne de 18.7 jours soit un taux de 5.11% pour 6.57% en 2020. Un taux qui a augmenté de 17% depuis 2014.

Qui sont les salariés concernés ? Pourquoi ces absences ? Comment inverser la tendance ?

Si les femmes entre 30 et 49 ans sont les plus touchées par l’absentéisme c’est notamment du fait de la prise en compte du congé maternité dans le mode de calcul.

L’évolution de la société fait également apparaître de nouveaux motifs :

  • Augmentation des familles monoparentales,
  • Salariés aidant d’un proche malade, handicapé ou très âgé
  • Reprise compliquée après un arrêt de longue durée.

 

Au podium des secteurs professionnels les plus touchés actuellement : la santé, le transport et le commerce.

Il y a encore quelques années, le BTP faisait partie de ces milieux où l’absentéisme était roi. Grâce à un travail de fond sur la prévention des risques professionnels et la mise en place d’actions favorisant une meilleure qualité de vie au travail les chiffres se sont inversés.

Dans l’industrie également, des actions ont été mises en place, notamment dans l’automobile.

Un simple entretien de ré-accueil ne suffit plus, il faut innover. L’objectif : permettre au salarié de retrouver pleinement sa place après une longue d’absence.

Pour cela, il est essentiel d’accompagner le manager pour qu’il soit à l’aise dans sa communication avec le collaborateur de retour, mais également, avec les équipes en place :

Adaptation du poste de travail, mise en place d’un temps partiel thérapeutique progressif permettant d’évaluer la montée en charge du collaborateur, planification des absences pour soin. Une organisation qui bénéficie à toute l’équipe.

 

Quelques conseils

  1. Gardez le contact, mais n’insistez pas si le salarié n’en ressent pas le besoin. Apportez une attention particulière en cas de naissance par exemple avec un cadeau.
  1. Personnalisez vos échanges : portez une attention à la personne, retenez le prénom des enfants, instaurez une relation de confiance entre l’employeur et le collaborateur en retenant par exemple les dates de contrôle après une longue maladie.
  1. Répertoriez les changements : listez les informations qui pourraient être utiles pour les collaborateurs absents.
  1. Préparez le retour de la personne : organisez un événement, mettez à jour le matériel informatique, transmettez l’horaire d’accueil, mettez en place des rituels d’accueil (formation, tutorat, présentation de l’équipe), organisez la reprise de l’activité pour éviter le découragement.

 

Bien sûr, associer l’équipe est primordial : existe-t-il des appréhensions de la part de l’équipe ? Le contact a-t-il été gardé ?

 

En somme, des pratiques qui permettent de limiter l’absentéisme et les absences perlées suite aux retours des collaborateurs (multitude de jours d’absences de courte durée).

Quelques données chiffrées selon le Baromètre annuel 2021 Absentéisme Maladie de Malakoff Humanis :

·        Les principaux motifs d’arrêts maladie sont la maladie ordinaire (22% des arrêts prescrits), les troubles musculosquelettiques (18%), les accidents ou traumatismes (16%) et les troubles psychologiques (15%).

 

·        L’absentéisme en 2021 est également marqué par l’augmentation des arrêts multiples : 41% des salariés arrêtés l’ont été au moins deux fois dans l’année, contre 39% en 2020 et 37% en 2019.

 

·        L’absentéisme maladie a augmenté de 6 points dans les TPE-PME et concerne aujourd’hui 39% des entreprises de moins de 250 salariés. 61% de ces entreprises ont connu au moins un arrêt long (au-delà d’un mois)

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